Nuit blanche et soleil noir

L'ennui guette

Il manque une nouvelle histoire

Pour troubler cette journée parfaite

Dans ce quotidien de routine

Ou l'on refuse de se regarder dans un miroir

Pour ne plus se rappeler les joyeuses comptines

Avec les années, rendues dérisoires

Alors, viens ce besoin de nuire

De prendre pour passe-temps le mal

Et de viser celui à détruire

En lui grignotant le moral

Il se débat et s'épuise

Epié dans l'ombre par l'être sadique

Jour après jour, la cible s'amenuise

Rongée par cette maladie chronique

A n'en plus pouvoir se relever

Anéanti, le blessé dissimule son honneur

De son cachot délaissé

Il pense à son colporteur qui lui arrache le sommeil

La nuit sera blanche

Le mal a agit et s'est attribué le pouvoir

D'alourdir le fardeau de sa victime, sans plus une chance

De n'aborder nulle chose, autre que le soleil noir.

Profondeurs.

Dans le labyrinthe de la vie, l'homme avance, sélectionnant ou se débarrassant, tour à tour de ses envies, ses contraintes, ses rencontres, sa logique ou remettant même en cause le besoin d'une existence en communauté. Eclairé par un soleil trop brulant ou affaibli, il tourne en rond sur cette petite boule de 510 millions de kilomètres carrés menant tambour battant ses actions. Reproductions liées à l'humeur, la sociabilité, la colère, le dévouement, l'appât du gain, les actions s'apparentent aussi à l'art de transcrire le sentiment, le droit, la connaissance et la découverte qu'il est bon de consommer sans modération au contact des artistes, aventuriers, humanitaires et défenseurs de la cause "vivante".

L'endroit est un détail géographique, la distance un battement d'ailes, la volonté un pas à franchir, la réalité une porte qui s'ouvre, l'igoner c'est aller contre sa nature. En bon joueur il serai juste de savoir ouvrir et fermer les bonnes portes au moment propice ne serai-ce que pour recréer l'avenir et maintenir le lien.  La vie est un jeu qui n'a ni maître, ni élève...juste une poignée... 

Tandis que le vent balaie le pré, emportant de ses bras puissants des milliers de particules voyageuses, une Violette peinait à s'agripper au sol. Les pétales en l'air, la tige étirée, elle s'accrochait de ses feuilles à la terre et aux herbes folles qui l'entouraient. Elle se parlait à elle-même :

-Mon Dieu, que c'est dur ! Je n'en peux plus. Quand cette satanée tempête va-t-elle cesser ?

Le vent tourbillonna d'un coup. La fleur se retrouva projetée en arrière et s'aplatit la tête dans la terre à côté d'un trèfle.

Epuisée, elle se plaignait :

-Je ne pleux plus résister, je vais lâcher.

Alors, le trèfle la regarda et pris d'un élan de solidarité lui répondit :

-Tenez-vous à moi. Je suis petit et le vent n'a pas d'emprise suffisante dans mes feuilles.

Il était beau et bon ce trèfle à quatre feuilles. Mais, malgré son aide, Violette s'envola dans les rafales de vent et fut bousculée en tous sens.

Sa péripétie s'acheva par un aterrissage brutal dans les bras d'un Nombril de Vénus. Le choc fut d'autant plus beau qu'il fit naître instantanément un coup de foudre entre eux.

-Un Nombril de Vénus, songea Violette. Quel charme et quelle élégance.

-Une violette, pensa-t-il...........

Petit clin d'oeil à la "civilisation végétale" de la planète.

La passion de la lecture naît au fil des pages. Tournées les unes après les autres leur contenu fait voyager dans un monde différent de celui que l'on connaît parfois trop bien. La magie de la lecture c'est ce pouvoir de créer l'univers un peu à son image, les mots défilent, les images s'inventent, les personnages imprégnent le lecteur de leurs aventures, les paysages sont à portée de main. Etre en immersion totale dans un livre c'est prendre son envol pour une destination choisie. Qui sait ce qu'elle peut apporter ou changer dans une vie ?

Au gré de nombreuses soirées j'ai apprécié tout particulièrement de passer un moment avec les oeuvres d'écrivains qui ont été les témoins de l'histoire, les créateurs de l'imaginaire ou les détenteurs de la raison humaine.

Boris Vian pour des écrits forts et originaux, "Et on tuera tous les affreux - J'irai cracher sur vos tombes".

Marcel Pagnol pour l'humour provençal, la beauté et le naturel des personnages, "Cigalon - Les marchands de gloire - Fanny - Angèle - Topaze - Marius - La fille du puisatier - La gloire de mon père....". Lire Pagnol c'est apporter le soleil dans sa vie.

Bernard Werber pour son sens de l'humour, son analyse de l'être humain et de la société, "Nos amis les humains - L'arbre des possibles - Le livre du voyage - Le père de nos pères - La grande trilogie des Fourmis".

Marie-Paule Armand pour l'authenticité de ses romans et de ses personnages si attachants, "La cense aux alouettes - La poussière des corons - Le pain rouge - Mon grand-père mineur...".

Agatha Christie, la grande dame du policier, des énigmes et de l'Orient, "La plume empoisonnée - Cartes sur table - Cinq heures vingt-cinq - Le Noël d'Hercule Poirot, Le flambeau, Le crime de l'Orient-Express , Dix petits Nègres.....".

Timeri Murari a écrit "Taj", un livre fabuleux qui conte l'épopée de la construction du Taj Mahal. Une oeuvre dont la dimension humaine rejoint celle du Mausolée de marbre, monument historique d'Agra en Inde.

"La maison des âmes mortes" de Fédor Dostoïevsky relate la vie dans un pénitencier Sibérien, la dureté de l'existence et la foule de sentiments qui en découlent.

"Le cv de Dieu" de Jean-Louis Fournier. L'auteur passe le créateur de l'univers au peigne fin. Beaucoup d'humour dans ce livre étonnant.

"Les noces barbares" de Yann Queffélec. L'amour rejeté d'un fils pour sa mère hantée par son passé. Un livre puissant.

"L'ignorance" de Milan Kundera. Est-il vrai que l'homme puisse être sûr du moment présent ? Comment celui qui ne connaît pas l'avenir peut-il comprendre le sens du présent ? Une réflexion sur le temps et la forte probabilité de ne pouvoir le juger.

"Vipère au poing" d'Hervé Bazin. Le grand cri de révolte d'un enfant envers sa mère, l'apprentissage de la vie sans l'amour maternel...un beau livre.

"Le magasin des suicides" de Jean Teulé. Humour noir à lire sans modération et sans pratique ! détente assurée.

"Si c'est un homme" de Primo Levi. Témoignage poignant et analyse sagement exposée d'un rescapé d'Auschwitz.

Vous avez aimé un de ses livres ou êtes fan d'un des auteurs, partagez vos impressions, vos avis..... 

Très chère Lily,

Notre promenade d'hier fut un plaisir intense au gré des couleurs

de la vie...les roses penchées sur notre passage, le gazouillis

des oideaux berçant notre innocence, le regard complice des

promeneurs, la danse de la brise embrassant nos visages...

d'ailleurs, moi aussi j'aurai aimé vous embrasser même si

cela eût été incorrect. Je patienterai comme le soleil s'évertue,

durant de longues heures, à dorer votre peau parfumée ou à

l'image de la lune effleurant de sa lumière les contours de

votre corps. J'attends un signe par lequel vous m'offrirez

à nouveau le bien être immense de votre compagnie.

Lily, toutes mes pensées sont pour vous.

Tendrement,

Donald.