Le Palais des congrès était captivé par la conférence sur la maladie de Lyme, due à la piqûre par la tique. Sylvie Pujol, correspondante de « La Nouvelle République » à Bagnères, victime de cette maladie peu connue, se bat depuis trois ans pour que celle-ci soit reconnue. Auteur d'un livre « Les Lymés sont parmi vous », sorti aux éditions Atlantica-Séguier fin décembre 2009, elle retrace son parcours de femme victime avec ses inquiétudes et les problèmes engendrés par la maladie. Ce livre regroupe tout ce qui est nécessaire à la compréhension, à l'origine de la maladie et à la prévention. À ses côtés, les membres de l'association Cocon de soi, de Bagnères, ainsi qu'Anne-Marie Pujol, phytothérapeute, et Catherine Darras, psychogénéalogiste. Ces dernières apportent un complément d'aide face à la maladie par le biais des plantes et d'une étude pour accompagner psychologiquement le malade.

Sylvie Pujol met l'accent sur la prévention « sans faire peur » et la vigilance. Les symptômes : maux de tête, problèmes articulaires, pertes de mémoire, érythèmes ou paralysies pouvant être causés par autre chose. C'est parce que les médecins ne sont pas assez informés que Sylvie donne ses conférences : faire bouger le milieu médical, obtenir la mise en place de protocoles et faire reconnaître la maladie de Lyme pour tous sont ses priorités. Seuls les agriculteurs et les forestiers ont la reconnaissance en tant que maladie professionnelle. Les autres ? Non. Pourtant la tique est partout et la maladie handicapante au point de faire perdre son emploi. « Les tiques sont de plus en plus proches de nous. Le minimum serait d'avoir sur soi un tire-tique et de pouvoir désinfecter », recommande-t-elle.

Pour le premier jour du FRAT, rendez-vous honoré ce jeudi 22 avril, à la cité Saint-Pierre, avec l'intervention de Didier Cassan, policier formateur à Lourdes. La salle Padre-Pio a affiché presque complet avec la présence d'environ 850 jeunes pèlerins. Issus de la banlieue parisienne, ils ont écouté avec attention le discours de Didier Cassan qui, durant 1 h 30, a exposé sur un sujet d'actualité : « Addictions et délinquance ». Le policier formateur est expérimenté, il a exercé 20 années en banlieue parisienne. Proche des jeunes, il sait aborder les dangers de la drogue et de la violence qui en découle sans vouloir pour autant être moralisateur. Avec des phrases simples, il transmet un peu de son savoir sur la société et son fonctionnement. Une société qui se remplit de productifs, de vulnérables et de parasites. De l'incivilité au crime, les jeunes en plein dans la tranche d'âge concernée entendent la protection existante et les peines encourues. Pour Didier Cassan : « Un jeune de moins de 15 ans ne devrait pas consommer de l'alcool car il présente une immaturité hépatique », pour ne pas détruire son foie, « il ne faut surtout pas boire ». Pourtant, « c'est un problème qui touche beaucoup de jeunes ».

Les différentes drogues, cannabis, cocaïne, LSD, ecstasy, héroïne, créent une dépendance qui peut mener à la violence, au vol et, pire, à la mort et les risques sont très importants, d'ordre physique ou psychologique. L'exposé de Didier Cassan est soutenu par des images « choc » sur les conséquences de l'addiction à l'alcool, aux drogues, mais aussi sur l'éducation des enfants car les petits copient l'adulte. La violence peut avoir plusieurs formes. « On peut devenir victime et le rester en construisant un mur autour de soi pour se protéger des autres. Les mots guérissent les maux, il faut parler. Il suffit d'une rencontre pour que votre vie s'arrête et devienne un cauchemar… Il suffit d'une rencontre pour que l'on vous sorte la tête de l'eau. » Voici le message de Didier Cassan qui a été largement applaudi par les jeunes du FRAT. Sandrine Le Lay.