Abdelkader Djemaï, journaliste, chroniqueur et écrivain est un passionné d'écriture et de lecture. Dans le cadre de la quinzaine littéraire il est venu à la rencontre de son public à Lourdes. Né à Oran en Algérie, en 1948, issu d'un milieu modeste, il s'est très vite passionné pour les livres et l'écriture. Il a édité une quinzaine de romans et récits tirés de voyages dont un sur la Bigorrre. Lors de cette rencontre, Abdelkader a parlé de son livre "Zorah sur la terrasse, Matisse à Tanger", sorti en mai aux éditions du Seuil.
Depuis quand participez-vous à la quinzaine littéraire ?
Cela fait environ 5-6 ans. Je suis juré du prix Prométhée.
Que vous apporte cette participation ?
Beaucoup de belles choses, la convivialité, le partage, la richesse des rencontres, le plaisir d'animer les ateliers et surtout la publication de deux ouvrages de lauréats.
Aujourd'hui vous présentez votre dernier ouvrage. De quoi s'agit-il ?
Zorah sur la terrasse, c'est le titre d'un tableau de Matisse. Je l'ai découvert par hasard en ouvrant une page d'un livre d'art. La vue de cette oeuvre m'a tout de suite inspiré. Matisse est venu à Tanger où il a peint. Mon roman, mêlant réalité et fiction, évoque le séjour du peintre, Zorah son modèle et aussi mon grand-père paternel et la ville où je suis né, Oran.
Où trouvez-vous vos sujets et comment transmettez-vous vos mots ?
J'ouvre mes yeux, mes oreilles, mes idées naissent de la société. Ecrire, c'est être au milieu des autres. Tout le monde porte un livre en soi. Le livre, c'est le plus court chemin entre un individu et un autre, une grande ouverture sur le monde.
Traduit dans plusieurs langues, les livres d'Abdelkader Djemaï sont une invitation au rapprochement des hommes. Pour 2012 l'écrivain prévoit la sortie de son prochain ouvrage "La dernière nuit de l'Emir".
Sandrine Le Lay.
Rencontre du samedi 16 octobre 2010.